lundi 19 mai 2014

Castelas

Castelas

«Quand on naît en Provence, on ne peut pas vivre sans les senteurs de la garrigue, le souffle du mistral, la caresse du soleil et la magie de l’olivier, cet arbre millénaire, à la grâce ondoyante, qui façonne le paysage»
Catherine et Jean-Benoît Hugues, oliverons* aux Baux de Provence.

Après avoir vécu quinze ans aux Etats-Unis, dans la vaste plaine de l’Arizona, leur accent du Midi n’a pas pris une ride !- Catherine et Jean-Benoît Hugues décident de revenir aux sources. Ils renouent avec leur terre provençale pour se consacrer à leur passion : l’olivier.

Le Moulin Castelas, qu’ils ont édifié de toutes pièces, c’est le projet qu’ils avaient à cœur depuis le début de leur aventure dans l’oléiculture.

Aujourd’hui, ils possèdent une oliveraie de 45 hectares, entièrement classée en Appellation d’Origine Protégée (AOP) «Vallée des Baux-de-Provence».

La passion au naturel !

Tout a commencé par un petit verger d’oliviers abandonné qui ne demandait qu’à renaître. Nous avions tout à découvrir ! Un enchaînement de circonstances heureuses et surtout l’envie d’apprendre nous ont conduit à établir le domaine oléicole du Castelas.
Aujourd’hui, le domaine Castelas s'étend sur 45 hectares d'oliviers exposés sur les versants ensoleillés des Alpilles et possède son propre moulin à huile d’olive. Producteurs d’olives avant tout, nous voulions maîtriser toutes les étapes de l’élaboration de l’huile d’olive : depuis le contrôle des olives dans les vergers jusqu’à leur arrivée au Moulin pour en extraire le jus. Notre démarche étant de presser les olives sans attendre pour conserver leur fruit et leur croquant.
Fraîche et fruitée, notre huile exprime à merveille le caractère exceptionnel du terroir de la Vallée des Baux de Provence.

CULTURE RESPECTUEUSE DE L'ENVIRONNEMENT

Être à l’écoute de nos oliviers, c’est la devise à laquelle nous nous employons au domaine Castelas. Rien n’est fait au hasard. Nous cultivons nos vergers en fonction du rythme des saisons, des besoins de nos arbres et du respect de notre environnement. Chacune de nos actions est mûrement réfléchie ; elles correspondent à un choix fondé sur la technique et l’éthique.
Pour cela, rendez-vous dans nos vergers où nous procédons à des observations attentives et régulières tout au long de l'année.
En 2006, CastelaS se lance dans l'agriculture biologique en choisissant le verger isolé du lieu-dit Romanin pour faire ses premiers pas.
Depuis,chaque année, de nouveaux vergers sont convertis dans le but de produire une huile d'olive CastelaS 100% biologique.

Hiver

Chut ! L’hiver est le moment de repos pour l’olivier. Il se met en dormance. Les températures fraîches sont toutefois indispensables à la génération, en quantité suffisante, des fleurs, puis des fruits. Alors qu’aucune activité n’est visible, c’est vers fin février, début mars qu’apparaissent les premiers bourgeons.


Printemps

C’est l’heure ! Au printemps, l’olivier se réveille. Les bourgeons s’allongent, s’arrondissent, se gonflent jusqu’à l’éclatement et l’apparition de la fleur. C’est la floraison. Elle intervient autour du 15 mai. Les arbres arborent une multitude de fleurs blanches et odorantes. Seules 5 % d’entre elles donneront des olives ! La magie de cet instant ne dure qu’une semaine pendant laquelle les conditions climatiques doivent être au rendez-vous : un vent léger est idéal pour transporter le pollen, tandis que la pluie ou le brouillard diminue les chances de pollinisation. Dès que les fleurs se fanent, leur cœur se transforme en petite olive : c’est la nouaison.


Été

Premières olives ! Les jeunes fruits grossissent régulièrement et passent par le stade de durcissement du noyau. C’est un moment clé. Le processus par lequel l’olive génère l’huile, ou lipogenèse, s’effectue à partir du mois d’août. À cette période, l’olivier se laisse aller à une « petite sieste ». Son activité ralentit, ses feuilles se recroquevillent pour se protéger du soleil de plomb qui s’abat l’été en Provence. Une bonne pluie suffit au 15 août pour le voir se revigorer et littéralement revivre !


Automne

La cueillette ! Les fruits poursuivent leur croissance jusqu’à maturité. Les olives changent de couleur, elles passent, pour certaines variétés, du vert tendre au mauve, puis au noir. C’est la véraison. À la fin de l’automne, l’olivier prend un repos bien mérité : il entre en dormance. La cueillette des olives, moment tant attendu, intervient en novembre. Pour les récolter, on utilise des filets et des peignes.

La taille

Comme tout arbre fruitier, l’olivier a tendance à alterner. C’est-à-dire à produire des fruits une année sur deux. Pour remédier à ce phénomène, nous effectuons une taille régulière sur nos oliviers. L’opération consiste à supprimer le bois qui a porté le fruit l’année précédente et, ainsi, à favoriser la production d’un bois jeune et vigoureux, capable de donner une nouvelle et abondante récolte.
La taille nécessite de la justesse dans le geste. Il faut en effet conserver une densité de feuillage régulière pour laisser passer la lumière, élément vital à la croissance des fruits et véritable film de protection de l’écorce contre les brûlures du soleil.
Au Castelas, la taille des arbres intervient à partir de mars, après les risques de gel. Les branches coupées sont broyées et les éléments fertilisants sont ainsi réincorporés dans le sol.

La culture

Rustique et « gaillard », l’olivier ne demande pas beaucoup d’entretien. Il faut cependant le préserver de certains parasites. Leur présence peut compromettre la qualité des olives et donc de l’huile.
C'est le cas de la mouche de l'olive (Bactrocera Oleae) qui pond un oeuf à l'intérieur de l'olive. L'asticot se développe dans la pulpe. Les attaques de mouche conduisent à une altération de la qualité de l'huile, par une augmentation des taux d'acidité et de l’indice de péroxyde.
Nous arrivons à réduire les dégâts engendrés par la mouche en utilisant  un produit naturel appelé kaolin. On recouvre l'arbre d'un mélange de cette argile et d'eau, ce qui a pour effet de désorienter la mouche.

La fumure

La fumure consiste à apporter les éléments nutritionnels dont l’olivier a besoin pour réaliser sa croissance. L’azote, le phosphore et le potassium en sont les principaux composants. Nous apportons ces éléments en hiver, sous forme de fumier.
Rien de tel pour fumer un olivier que d’épandre du fumier de brebis provenant des bergeries voisines de Maussane les Alpilles ! C’est ce que nous faisons au Castelas pour enrichir nos sols naturellement. Nous utilisons aussi les grignons humides (sous-produit du processus d'extraction d'huile d'olive) qui sont épandus au moment de la récolte ainsi que le bois provenant de la taille de nos arbres broyé dans les vergers.

L’irrigation

Malgré les « on dit », l’olivier ne refuse pas un peu d’eau, lorsque les pluies se raréfient. De cette façon, il résiste mieux à la chaleur estivale et conserve tous ses fruits jusqu’à la cueillette. Grâce à l’arrosage, nos parcelles sont parcourues d’herbes où se niche une faune riche en insectes utiles.


Les olivades

C’est le moment très attendu dans la Vallée des Baux de Provence. Une ambiance de fête teintée du parfum mûr et fruité des olives parcourt nos vergers. Les olives arrivent à maturité entre octobre et novembre. La cueillette débute sous un soleil lumineux et s’achève dans un froid glacial, souvent balayé par les rafales de Mistral. Elle s’effectue à l’aide de peignes qui servent à faire tomber les olives dans des filets étendus au sol.

Nous récoltons chaque variété à maturité optimale. Sitôt sorties des vergers, les olives sont acheminées le plus rapidement possible au moulin afin d’en extraire le jus. Il faut aller vite pour préserver intact le fruité contenu dans nos olives.







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